42 AVENUE DE LA RÉPUBLIQUE

Êtes-vous un bon Italo-Niçois ou un bon Niçois tout court ? Si la réponse est oui, vous êtes sûrement quelqu'un qui lève toujours le nez à hauteur du 42 Avenue de la République à Nice : car vous savez tout, ou presque, sur l'académicien français, écrivain, historien et homme politique Max Gallo, et vous n'ignorez pas que ce Français d'origine italienne est né (le 7 janvier 1932) dans ce petit immeuble niçois dont l'accès est aujourd'hui surmonté par l'enseigne d'une salle de sport et de musculation.

Si, par contre, vous ne savez rien sur cet auteur et, justement, vous voulez "muscler" votre culture italo-niçoise, lisez donc la page Wikipédia le concernant et l'article de Nice-Matin proposant une photo du "42" presque identique à la nôtre mais... avec Max Gallo ; et puis cet autre article sur Presse Agence, avant d'aller vite en librairie ou sur internet vous procurer les trois tomes de La Baie des Anges. Les nôtres ont été achetés chez un bouquiniste-brocanteur du Cours Saleya et dévorés en l'espace de quelques semaines :

Un petit pitch ? En 1880, à la mort de leur mère, les frères Revelli fuient le Piémont poussés par la misère (cela vous rappelle d'autres "fuites" un peu plus contemporaines ?) et, après six jours de marche, arrivent à Nice qui, nouvelle ville pour une nouvelle vie, va transformer ces Italiens en des Français à part entière dans un enchevêtrement de métiers, sentiments, idéologies, guerres et entre-deux-guerres.

Mais, de Max Gallo, n'oubliez pas non plus... L'oubli est la ruse du diable (vous le voyez également dans la photo de notre biblio, juste au-dessus de la Baie des Anges), où le grand historien se livre pour la première fois dans une autobiographie aussi passionnante qu'un roman.

Et, modernité oblige, n'oubliez pas non plus la télé... via l'Ina et Youtube : vous y trouverez par exemple cet extrait de "Tout le monde en parle" de Thierry Ardisson (7 janvier 2006) qui ne devrait pas vous déplaire...

Mais nous ne pouvons terminer ce billet sans évoquer ce qui ne saurait être qu'un simple détail de notre photo du "42" : la plaque dédiée à Antoine Genouillac, résistant français tué Avenue de la République.

Voilà ce que nous apprend Wikipédia dans sa page "Bataille de Nice" (section "Les 6 résistants tués indirectement") sur cet opposant au nazi-fascisme : « Antoine Genouillac, né le 6 février 1902 à Contes : F.F.I. membre des Milices Patriotiques (M.P.). Chauffeur domicilié 22, rue Scaliéro à Nice. Le 28 août 1944, il participe aux combats pour la Libération de Nice. Membre des G.C.R., il est tué le 29 août à 18h30 dans une échauffourée avenue de la République à Nice [...] Son nom est inscrit sur le Monument Aux Morts de Riquier à Nice-Riquier et sur une plaque commémorative située 42, avenue de la République à Nice. Il est reconnu Mort pour la France ».

Voilà pour notre devoir de mémoire à l'égard de ce combattant pour la liberté... et de Max Gallo qui, âgé d'à peine douze ans, avait assisté à la pendaison de deux autres résistants (« Deux immigrés, Torrin et Grassi, que je n'ai jamais oubliés ») tout près de notre belle Place Masséna...