NISSITALIE, BLOG FRANCO-ITALIEN

Le hasard fait bien les choses et les drapeaux. C'est pendant une séance plutôt laborieuse de rangement domestique que nous voyons surgir sous nos yeux franco-italiens... les tricolores de nos deux pays. Face au bleu d'un plaid, au blanc d'une taie d'oreiller, au rouge d'un coussin et au vert d'un parka, nous serions prêts à entonner La Marseillaise et l'Inno di Mameli les mains sur nos cœurs, si celles-ci ne nous servaient à immortaliser ce patriotique ensemble gisant sur notre lit.

Soyons clairs : rien de nationaliste dans tout cela. Nous sommes simplement plutôt fiers d'évoquer ici les couleurs - mais surtout les belles valeurs - de ces pays... très européens.

Et c'est pour souligner ultérieurement ces valeurs que nous nous permettons également, comme le fait notre coauteur Maurizio dans le dernier billet de son blog Ma maison sur la Côte d'Azur, d'évoquer le huitième jour de ce mois (mais oui, le jamais trop célébré 8 Mars) en proposant une deuxième photo. C'est celle d'une "Marilyn"... très hollywoodienne, très niçoise et sûrement très en accord avec les susdites valeurs : mais oui, notre Reine du Carnaval 2024 !

« Sanremo » pour Festival de Sanremo ; « assis », non pas sur des fauteuils du théâtre Ariston mais... bien installés sur notre canapé : un peu comme The Jackal, ces sympathiques humoristes napolitains qui, depuis quelques années, suivent ainsi la grande kermesse de la chanson italienne. Une fois de plus, en ce début de février plutôt froid et pluvieux, nous avons troqué la joyeuse et fourmillante foule de la Città dei Fiori pour un chez nous décidément plus calme en ces jours de folie festivalière.

C'est donc grâce à la télévision publique du Beau Pays et à notre « bouquet italien » bien français que nous avons passé les cinq soirées du festival (du mardi 5 au samedi 10) devant notre téléviseur azuréen. Nous vous en proposons quelques captures d'image, en y ajoutant ça et là quelques lignes "perso" et, bien sûr, plutôt italophiles.

La première image est celle qui introduit ce billet : il s'agit tout naturellement d'Amadeus, grand patron du festival (c'est à dire présentateur, directeur artistique et bien plus) pour la cinquième fois... en cinq ans. Une tâche pour laquelle il voulu à ses côtés plusieurs co-présentateurs et même sa famille : voici en effet son épouse Giovanna en train de l'interviewer pour une "quotidienne" RAI et même prête à l'applaudir avec leur fils José, depuis le premier rang du susdit et désormais mythique théâtre Ariston :

Un autre personnage ne faisant pas partie de la famille amadeusienne - mais c'est tout comme - a supporté la charge de cette manifestation demandant un maximum de travail, de bonne humeur et de complicité : son vieil ami et presque frère Fiorello, bien entendu...

Une légèreté, celle de ces deux compères, qui n'a pas empêché la présence, juste devant l'Ariston, des Carabiniers et de leur fanfare... à cheval, s'il vous plaît !

Et cette musique n'a pas dû déplaire au chef d'un état pouvant également compter sur des Carabiniers : SAS le Prince Albert de Monaco qui, venu assister au festival de Sanremo en proche voisin, a cordialement répondu au chaleureux salut du présentateur depuis la loge qui, l'année dernière, était celle du président italien Sergio Mattarella.

Mais oui, ce Sanremo 2024 a été un festival tout aussi remarquable que les précédents. Car chefs d'état mis à part, on y a encore abordé - non seulement en musique - des sujets importants comme les guerres, la violence, les féminicides, la maladie. Et si nombreuses ont été les chansons stimulant la réflexion (nous pensons notamment a Casa mia de Ghali ou Onda alta de Dargen D'Amico), d'autres n'étaient pas moins intéressantes. Parmi les 30 compositions approuvées par Amadeus, nous signalons Sinceramente (Annalisa), La rabbia non ti basta (BigMama), Ti muovi (Diodato), Pazza (Loredana Bertè), Ricominciamo tutto (Negramaro), Ma non tutta la vita (Ricchi e Poveri).

Sans oublier, bien sûr, la grande gagnante de cette édition : La Noia (chanson au titre plutôt "à la Moravia" mais au rythme très entraînant) proposée par la jeune et méritante Angelina Mango... dont l'émotion au moment du sacre a crevé l'écran !

Mais, si vous tenez vraiment à savoir quelle est la chanson qui nous a particulièrement touchés, il faut remonter le temps et aller à la serata delle cover, la "soirée des reprises" du vendredi 9 février où le très jeune Alfa et le toujours jeune Roberto Vecchioni nous ont offert une Sogna ragazzo sogna ("Rêve jeune homme, rêve !", copyright Vecchioni 1999) absolument sublime : une interprétation (*) que l'on ose définir unique et bouleversante, et qui a d'ailleurs produit la plus longue, massive et sincère standing ovation du public.

Il y a eu aussi, naturellement, les invités : de vraies légendes internationales comme, par exemple, ce footballeur qu'on ne présente plus...

Et que dire de cet acteur-danseur hollywoodien d'origine italienne célèbre aux quatre coins de la planète ? Mais oui, ce John Travolta si content d'être à Sanremo et de se produire aux côtés d'Amadeus...

… mais qui n'exportera sans doute pas aux States cette Danse des Canards (Il ballo del qua qua) que lui a appris le pétillant Fiorello...

Tout cela, justement, sur le parvis du théâtre Ariston, dont le décor de cette énième édition a été encore une fois signé par l'architecte Gaetano Castelli (digne récipiendaire d'un prix à la carrière) et par sa fille Maria Chiara.

Eh oui, honneur à lui et à ce théâtre Ariston que l'on ne célébrera jamais assez et qui a été parfaitement raconté sur RAI 3 par Walter Vacchino et sa sœur Carla, propriétaires des lieux, dans la belle émission de Pif Caro Marziano.

Walter Vacchino dont on pourra également et très opportunément savourer le livre Ariston, la scatola magica di Sanremo (Éditions Salani, 2024) écrit avec Luca Ammirati : un récit nous proposant l'histoire de cette extraordinaire aventure familiale et les passionnantes coulisses de ce haut-lieu quasi sacré de la chanson italienne.

Voilà donc pour notre Sanremo 2024. Le mot de la fin ? Vive la chanson italienne... et les beaux livres !

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(*) Version "statique" mais avec paroles ici

Nissa la Bella, c'est Nice pour les Niçois... et pour nous qui, franco-nisso-italiens, ne pouvons que partager cette dénomination admirative exprimée en un "nissart" si proche de l'italien.

Une beauté que nous aimerions, en ce début d'année et même au delà, célébrer à notre façon - c'est à dire en blogueurs amoureux de notre ville d'adoption - en vous en proposant quelques vues particulièrement significatives. Après notre cliché de la vieille ville avec du linge étendu "à l'italienne", voici donc d'autres photos (belles ou simplement curieuses, et toujours "made en Nissitalie") de la capitale de la Côte d'Azur.

 Coucher de soleil (sur la Prom', bien sûr)

 Jambes républicaines (Avenue de la République, évidemment)

 Resto français prochainement italien (à Riquier, cherchez-le si vous voulez)

Voilà pour nos premières "belles de la Bella" qui - vous pouvez en être sûrs - ne seront pas les dernières. Nous en avons beaucoup d'autres, mais... ne soyez pas trop jaloux !

Dur de garder le moral en des temps si obscurs. Essayer de se distraire, par exemple par le cinéma, la télé ou la toile ? Difficile de dénicher du bon travail face à une offre pléthorique de films, programmes et réseaux sociaux souvent douteux. Il faut du temps et de la patience, pour bien choisir.

Fort heureusement, il y a parfois à portée de main certains anciens objets en papier qu'on appelle livres. En voilà un, dans notre bibliothèque, que nous avons acheté pour cinq euros chez un bouquiniste du Cours Saleya. C'est une "édition d'art" suisse de 1954, un livre pourtant quasi neuf sur Renoir (Pierre-Auguste, le peintre) que son ancien propriétaire - sûrement quelqu'un de cultivé, une dédicace en belle écriture sur la page de garde en témoigne - a dû soigneusement conserver avant la cession, peut-être de la part d'un descendant, à un "débarrasse caves et greniers". On peut y admirer les œuvres les plus célèbres (du "Déjeuner des canotiers" au "Moulin de la Galette") de ce peintre échappant à certaines normes artistiques de son temps. Un humaniste pour lequel « un tableau doit être une chose aimable, joyeuse et jolie, oui, jolie ! Il y a assez de choses embêtantes dans la vie pour que nous n'en fabriquions pas encore d'autres ».

 Denis Rouart, "Renoir" - Éditions Albert Skira, Genève 1954

Et c'est justement pour nous extraire - ne fût-ce qu'un moment - du noir qui nous entoure, que nous illustrons ce billet par sa "Danse à Bougival", parfait exemple de ce goût de la vie nous offrant des atmosphères radieuses et des visages on ne peut plus expressifs. Dans cette danse, une jeune femme à l'air tendre et timide évolue dans les bras d'un homme visiblement ravi par sa beauté. Un impeccable cavalier que l'on voudrait imaginer, par les temps qui courent, comme le parfait exemple de la gentillesse masculine à l'égard de l'autre moitié du ciel...

P.S. Nous pensons bien, en prononçant ce souhait de respect et de tendresse, à Giulia Cecchettin, étudiante italienne tuée à 22 ans par son ex-fiancé : son tragique destin est évoqué dans le dernier billet de notre Maurizio Armondi, sur son blog Ma maison sur la Côte d'Azur.

 Giulia Cecchettin

Notre coauteur Maurizio Armondi (Ma maison sur la Côte d'Azur) nous transmet des vers qu'il propose dans son dernier billet. Le sujet est on ne peut plus actuel : en voici une traduction - tout aussi rimée - dans la langue de Dante...

VERSI PER TUTTI

« Credete, disse Candido, che gli uomini si siano sempre massacrati l'un l'altro come fanno oggi ? » (*)

Esito un po' a proporre questa citazione

pur adatta ai nostri tempi di conflitti e di passione.

Suggerisce forse un pacifismo dozzinale ?

La domanda di Candido è alquanto elementare ?

A conti fatti, non è poi così sicuro :

per rischiarare giorni bellicosi e oscuri,

bisogna sempre, invero, preferire alle armi la ragione ;

tanto più che è di Voltaire questa menzione !

Meglio quindi la pace, certamente ; però un dubbio resta

ed esporlo si deve anche se costa :

che fare - sia detto ciò per tutti - se un aggressore

vi fa la guerra o semina il terrore ?

M.A.

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(*) In Candido o l'Ottimismo di Voltaire. Da (ri)leggere subito, che siate ottimisti o meno : sembra scritto stamattina ! 

(Illustration : Voltaire par Jacques-Augustin-Catherine Pajou, 1811)

Du 7 au 10 septembre, Roberto Bolle a transformé le centre de Milan en une école de danse à ciel ouvert. La septième édition de "OnDance" - manifestation dirigée par l'étoile de la Scala - a réuni dans le chef-lieu lombard les amoureux de danse classique mais aussi de flamenco, swing ou salsa, en proposant entre autre des cours gratuits aux aspirants danseurs « de 12 à 99 ans ».

Événement majeur de cette fête, un "Ballo in Bianco" (Bal en Blanc) qui a eu lieu au cœur de la ville : Piazza Duomo, Roberto Bolle et la prima ballerina Nicoletta Manni ont réuni 2.354 élèves de 200 écoles de danse de toute l'Italie pour une leçon-record dont le direct a été diffusé sur Rai 1.

Émotion, grâce, enchantement sont les premiers mots qui nous viennent à l'esprit en évoquant cette épatante "matinée" dont la vidéo, nous en sommes sûrs, ne pourra que suggérer de beaux sentiments. Après la première capture d'image en ouverture de ce billet, en voici d'autres moments.

Le sourire de Francesca Fialdini, charmante présentatrice également de blanc vêtue...

... et puis l'émotion...

... la grâce...

... et l'enchantement.

Ah, ce blanc ! Et cette danse qu'on ne saurait comparer... à d'autres performances tellement à la une, ces jours-ci en France !

 (www.lerugbynistere.fr)

Mais oui, en tant que Français et Italiens (et, bien sûr, très Européens), nous sommes qdm (= quand même) contents des résultats obtenus, dans cet Euro de Volley-ball 2023, par nos nationales masculines et féminines. Si, sur les 24 pays en compétition dans chacun des deux championnats, une deuxième place et une belle médaille d'argent ont été méritées par les les joueurs italiens - tenants des titres européen et mondial -, la quatrième place a été obtenue par l'équipe française. Et, pour ce qui est des joueuses, la Botte s'est classée quatrième et l'Hexagone sixième : ce qui n'est pas mal du tout, n'est-ce pas ?

Et alors, pourquoi ne pas illustrer ces exploits par de beaux moments tirés des rencontres France-Italie dans les deux championnats ?

Voici donc les photos de nos deux tricolores bien exposés avant le quart de finale féminin, le 29 août à Florence...

... et celles des échanges - très souriants - entre les deux équipes...

... suivis par une dernière capture d'écran révélant l'issue de la compétition :

France 0 - Italie 3 : « Les Italiennes trop fortes pour les Bleues », dixit on ne peut plus clairement la chaîne "L'Équipe" ! Les Français ne sauraient être moins cocorico : et alors bravo l'Italie, bravo la France et... passons à leurs équipes masculines, pour cette demi-finale qui a vu les Bleus opposés à une squadra azzurra en quête d'un nouveau sacre européen. Ici, c'est l'hymne national italien fièrement entonné par capitan Giannelli et ses coéquipiers :

Et là, c'est la gioia italiana. Les supporteurs du Beau Pays sont au rendez-vous : évidemment, il y a 11.000 spectateurs et nous sommes à Rome !

Eh oui, la bella Italia est aux anges, au fur et à mesure que la victoire approche...

Et puis, ce qui devait arriver arrive : Italie 3 - France 0 avec, encore une fois, une phrase pas du tout cocorico (*) qui s'inscrit sur nos écrans : « Les Bleus surclassés par les Italiens ». La formation vert-blanc-rouge est donc propulsée en finale face à une Pologne... qui la dépossédera de son titre européen. C'est la vie !

Mais là, les Italiens ne le savent pas encore, et c'est donc la fête à Rome !

Voilà pour ce compte-rendu donnant sans doute l'impression d'un petit penchant de notre part pour la Péninsule. Mais que voulez-vous : bien que franco-italiens, les deux tiers de notre équipe sont nés... en Italie !

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(*) Ci-dessous, quelques mots des commentateurs français, ce 14 septembre, sur la chaîne "L'Équipe" :

« On a du mal à trouver des failles du côté italien »

« Ce ne sont que des phénomènes, alors qu'ils n'ont qu'entre 20 et 25 ans »

« Quel service de Bertoli ! Exceptionnel ! »

« On sent que les Italiens ont bien préparé leur match »

« C'est diabolique ce qu'ils sont en train de nous faire ! »

« Il faut qu'il soient tous gigantesques, les Français, pour aller faire tomber ce monument italien, cette génération dorée qui a envie de régner sur le volley mondial... »

« On n'est pas encore au niveau des Italiens »

« Cette équipe évolue comme une famille, comme les doigts d'une seule main... »

« On voit la relation entre Lavia et Giannelli, ou entre Giannelli et Michieletto : ça vit en même temps... »

« Ils sont sur un nuage, les Italiens »

« C'est un rouleau compresseur qui est en train de véritablement rouler sur l'équipe de France ! »

« On va se faire bouffer... »

« De Giorgi, il prépare son match : il n'est pas champion d'Europe et du Monde pour rien ! »

« Ces Italiens, c'est physique, c'est technique, c'est intelligent : il y a tout... »

« Des Italiens qui ne lâchent rien et qui sont meilleurs dans tous les secteurs... il va falloir un miracle ! »

« C'est la fête à Rome, évidemment, et la salle est magnifique, absolument ! »

Et le lendemain, sur le site de la chaîne sportive française :

« L'équipe de France assommée par l'Italie en demi-finale de l'Euro – Les Bleus n'ont pu freiner des Italiens euphoriques, jeudi à Rome (3-0) »

Malgré nos recherches sur la toile, nous n'avons rien trouvé concernant cette excellente et charmante journaliste de France Info. C'est dommage car nous aurions aimé donner un nom et un prénom non seulement à son professionnalisme (sa manière de nous informer était parfaitement adaptée aux différentes nouvelles), mais aussi à l'originalité de son t-shirt qui - on en conviendra - ne pouvait ne pas frapper l'attention des Italiens, Franco-italiens et Italo-français fidèles à l'information du service public hexagonal.

« Amore mio », peut-on lire sur ce vêtement affichant également un ensemble stylisé de maisons et de palmiers typiquement méditerranéens. La journaliste serait-elle d'origine italienne ? S'agirait-il d'un souvenir de ses dernières vacances dans le Beau Pays ? Ou serait-il un cadeau de quelqu'un qui éprouve pour elle un tendre sentiment, ou bien un joli message que la propriétaire du t-shirt adresse à une personne très chère ? Et si c'était, tout simplement, une manifestation de sympathie à l'égard de l'Italie ?

Toutes ces options (dont certaines peuvent tranquillement coexister) nous feraient évidemment plaisir : par les temps qui courent, il est bien difficile qu'au niveau des infos, l'amore soit si clairement affiché !

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P.S. pour les estimateurs du blog "frère" Ma maison sur la Côte d'Azur : notre petit doigt nous dit que Maurizio est en train de mijoter un billet sur le 70ème anniversaire de Nanni Moretti, réalisateur-scénariste-acteur très aimé par Nissitalie. Et si c'était déjà fait ? Allons voir...

Voici ce que l'on pouvait lire, vendredi 14 juillet 2023, sur le site du Ministère des Armées : « Chaque année, le défilé militaire se tient sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris. Des milliers de soldats, gendarmes, policiers et pompiers défilent fièrement, tandis que des avions et hélicoptères survolent la capitale. C'est l'occasion pour le pays de rendre hommage aux forces armées ».

Oui, un grand bravo à ces soldats, gendarmes, policiers et pompiers qui ont défilé fièrement dans la capitale hexagonale ; mais, en tant que franco-italiens, nous ne pouvons ne pas signaler qu'un carabiniere était également présent à cet énième anniversaire de la Prise de la Bastille !

Comment ne pas remarquer, dans le talentueux ensemble de musique militaire internationale qui s'est produit devant le Président de la République et ses invités (*), la présence de ce Transalpin qui, lui aussi, défilait fièrement dans son grand uniforme ? Comment ne pas admirer cette queue-de-pie et ce chapeau à panache identiques à ceux des carabinieri qui arrêtent Pinocchio dans le célébrissime chef-d'œuvre de Carlo Collodi ?

(Site "Fonti di storia militare", www.fontidistoriamilitare.it)

Mais, là, à Paris, aucune fonction d'ordre public pour ce militaire (sans doute un capitaine, d'après ses trois étoiles) : d'autant plus qu'il ne portait pas d'armes mais... un tuba, imposant instrument de musique que Giuseppe Verdi - Wikipédia italien dixit - considérait un « diavolo di bombardone », une satanée grosse bombarde !

Dans tous les cas, ce musicien à l'aspect plutôt sympathique nous a semblé plus enclin à jouer de son étincelant instrument qu'à arrêter les fripons. Ce qui aurait peut-être donné envie à Pinocchio de se laisser embarquer : « Viva la musica, viva la Francia e viva l'Italia ! », aurait sans doute crié le pantin au lieu de protester ; et peut-être aussi - on connaît trop bien son tempérament - « Viva il 14 luglio, viva la Rivoluzione ! »

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(*) À partir de la minute 29:25 dans la vidéo Youtube de l'Élysée.